Société de consommation
Ce texte date un peu (plus d'un an pour être exact ;) ). Mais l'ayant redécouvert, et comme il est, malheureusement, toujours d'actualité... Je le publis ici.
Consommation, retour sur image
Aujourd’hui, nous assistons à une surprenante diabolisation de la société de consommation.
La société de consommation ?
Pour moi, c’était juste ce qui définissait cette société (notre société) nous permettant de satisfaire nos besoins (et désirs) matériels assez facilement.
Curieusement, si on écoutait les Médiats, on croirait qu’elle est devenu la mère de tous les vices : elle serait responsable de la passivité, de la paupérisation des convictions, du désintérêt de la culture, et même… de la politique...
(Qu’il est confortable d’accuser une notion abstraite des incompétences des politiciens).
Seulement, j’ai du mal à me convaincre que c’est l’offre qui provoque la demande, que ce sont les objets qui dirigent les mœurs, habitudes et idées des gens.
(Toujours de manière implicite, on entend des raisonnement du type : « les gens ne font plus que consommer, ils ne réfléchissent plus, saloperie de société de consommation »).
J’était loin de m’imaginer que notre façon de consommer nous était dicté par l’aisance de se procurer (ou pas) nos produits de consommation.
Je crois pourtant que l’on peut envisager de plusieurs manières la consommation, que l’on pourrait caricaturer sous forme de deux visages complètement distincts :
Le premier serait l’idée que la consommation est totalement superflue. Que la vie, le bien-être, le bonheur, n’est en aucun cas dépendant de la consommation. Que la satisfaction de ces buts simples (mais important) de la vie, se fait par l’acquisition de connaissances, l’utilisation de la réflexion, ou encore par son développement intérieur (et de son entourage).
Ceci est clairement une utopie, car pour avoir un accès à la connaissance et à la culture (cinéma d’art et d’essais, musées, livres…), il nous faut payer, donc consommer. Ici l’homme est tourné vers une consommation immatérielle, et une consommation matérielle réfléchie, donc assumée.
L’autre visage serait la volonté d’obtenir toujours plus de biens matériels, de les consommer, de les jeter, pour mieux reconsommer derrière… Engendré par une éducation qui ferait en sorte que les seuls plaisirs (recherchés et accessibles) proviendrait de la consommation. La rendant comme une sorte de but de l’existence ; devenant une tendance religieuse, tout le potentiel humain étant dépensé comme offrande à de nouveaux dieux païens. L’homme, sinistre pantin de sa consommation.
Celui-ci, est un cauchemar. L’homme uniquement tourné vers une consommation matérialiste et aveugle.
Aucuns de ces deux visages représentent cette société dans laquelle nous vivons : il serai trop simple de sombrer dans les extrêmes. Mais nous pouvons nous demander dans quelles mesures elle est engluée dans le cauchemar, et comprend des parts de l’utopie.
Notre condition en tant que consommateur ? Un subtil mélange entre ces deux tendances.
La société de consommation n’est donc pas responsable des vices dont elle est accusée : seuls ceux qui font en sorte que la société sombre dans le cauchemar énoncé plus haut (réal TV, émissions télévisées pseudo culturel, utilisation de chanteurs consommable, rabattage médiatique et crétinisatif par la publicité, etc) le sont.
La société de consommation propose uniquement, aux consommateurs le devoir de bien consommer.
Ainsi, cessons de chercher une quelconque responsabilité dans la société dite de consommation pour les problèmes qui découlent d’une surconsommation irréfléchie (Rien dans ce type de société n’oblige les gens à dépenser leur argent dans des conneries, à regarder des émissions pathétiques et à se détourner peu à peu de la culture).
Il serait plus censé de chercher (et de trouver ?) la faute parmi l’éducation ou du conditionnement des mœurs.
Consommation, retour sur image
Aujourd’hui, nous assistons à une surprenante diabolisation de la société de consommation.
La société de consommation ?
Pour moi, c’était juste ce qui définissait cette société (notre société) nous permettant de satisfaire nos besoins (et désirs) matériels assez facilement.
Curieusement, si on écoutait les Médiats, on croirait qu’elle est devenu la mère de tous les vices : elle serait responsable de la passivité, de la paupérisation des convictions, du désintérêt de la culture, et même… de la politique...
(Qu’il est confortable d’accuser une notion abstraite des incompétences des politiciens).
Seulement, j’ai du mal à me convaincre que c’est l’offre qui provoque la demande, que ce sont les objets qui dirigent les mœurs, habitudes et idées des gens.
(Toujours de manière implicite, on entend des raisonnement du type : « les gens ne font plus que consommer, ils ne réfléchissent plus, saloperie de société de consommation »).
J’était loin de m’imaginer que notre façon de consommer nous était dicté par l’aisance de se procurer (ou pas) nos produits de consommation.
Je crois pourtant que l’on peut envisager de plusieurs manières la consommation, que l’on pourrait caricaturer sous forme de deux visages complètement distincts :
Le premier serait l’idée que la consommation est totalement superflue. Que la vie, le bien-être, le bonheur, n’est en aucun cas dépendant de la consommation. Que la satisfaction de ces buts simples (mais important) de la vie, se fait par l’acquisition de connaissances, l’utilisation de la réflexion, ou encore par son développement intérieur (et de son entourage).
Ceci est clairement une utopie, car pour avoir un accès à la connaissance et à la culture (cinéma d’art et d’essais, musées, livres…), il nous faut payer, donc consommer. Ici l’homme est tourné vers une consommation immatérielle, et une consommation matérielle réfléchie, donc assumée.
L’autre visage serait la volonté d’obtenir toujours plus de biens matériels, de les consommer, de les jeter, pour mieux reconsommer derrière… Engendré par une éducation qui ferait en sorte que les seuls plaisirs (recherchés et accessibles) proviendrait de la consommation. La rendant comme une sorte de but de l’existence ; devenant une tendance religieuse, tout le potentiel humain étant dépensé comme offrande à de nouveaux dieux païens. L’homme, sinistre pantin de sa consommation.
Celui-ci, est un cauchemar. L’homme uniquement tourné vers une consommation matérialiste et aveugle.
Aucuns de ces deux visages représentent cette société dans laquelle nous vivons : il serai trop simple de sombrer dans les extrêmes. Mais nous pouvons nous demander dans quelles mesures elle est engluée dans le cauchemar, et comprend des parts de l’utopie.
Notre condition en tant que consommateur ? Un subtil mélange entre ces deux tendances.
La société de consommation n’est donc pas responsable des vices dont elle est accusée : seuls ceux qui font en sorte que la société sombre dans le cauchemar énoncé plus haut (réal TV, émissions télévisées pseudo culturel, utilisation de chanteurs consommable, rabattage médiatique et crétinisatif par la publicité, etc) le sont.
La société de consommation propose uniquement, aux consommateurs le devoir de bien consommer.
Ainsi, cessons de chercher une quelconque responsabilité dans la société dite de consommation pour les problèmes qui découlent d’une surconsommation irréfléchie (Rien dans ce type de société n’oblige les gens à dépenser leur argent dans des conneries, à regarder des émissions pathétiques et à se détourner peu à peu de la culture).
Il serait plus censé de chercher (et de trouver ?) la faute parmi l’éducation ou du conditionnement des mœurs.
Ce qui reviendrai à chercher quels sont les vrais responsables de cette mauvaise consommation. Mais cette enquête, les Médiats et les politiques ne sont pas près de l’enclencher : ils sont pas si bêtes….ils auraient trop à perdre.